Recul des exploitations agricoles

En 1962, on ne totalise plus qu'avec peine une vingtaine d'exploitants agricoles et à ce jour il ne reste plus que quatre ! Quatre courageux !

Où trouver du travail à Buhl au début du siècle dernier ? Aucune entreprise importante n'est implantée sur son territoire, exceptée, mais bien éloignée du village, la verrerie Hirtz à Bettling créée en 1884. Elle est spécialisée dans les verres bombés et emploie jusqu'à trente ouvriers entre les deux guerres. Vers 1970, elle déplace son activité à Sarrewerden.

L'artisanat et les commerces locaux, plutôt de caractère familial et traditionnel, n'offrent pas un nombre suffisant d'emplois.

C'est l'agriculture qui occupe une grande majorité de la main-d'œuvre, car la ferme où peut vivre une famille de plusieurs générations est pourvoyeuse d'emplois.

En 1926, on dénombre plus de cinquante exploitants agricoles sur le ban de Buhl dont seuls les plus importants - moins d'une dizaine - emploient une vingtaine d'ouvriers ou de domestiques.
De ce fait, les membres du chef de famille assument les travaux de la ferme. Pour la traction des machines, ils utilisent à cette époque cinquante sept chevaux et une vingtaine de bœuf de trait sans compter les vaches, attelées par les petits exploitants.
Aussi pour trouver un emploi rémunéré, toujours plus de Buhlois cherchent du travail alentours. Et c'est à pied ou à bicyclette qu'ils se rendant dans les fabriques, telles que la faïencerie, la tuilerie, la société de navigation à Niderviller ou encore la Verrerie de Sarrebourg, les usines de Bellevue et de Maladrie.
D'autres, ils sont au nombre de trente et un en 1926, se dirigent vers les gares de Réding - Sarrebourg car employés de la S.N.C.F.
Cependant, parallèlement à leur travail en usine, la plupart de ces salariés maintiendront une activité agricole. Avant la guerre de 1940, 90 chefs de familles (cultivateurs compris) déclarent encore semer du blé, ce qui suppose un attelage et des champs cultivés !

Une Laiterie et une société de ferrures à Buhl !
En août 1941, l'administration allemande, jugeant que trop peu de particuliers livrent leur lait à la Laiterie Centrale de Buhl, exige du Maire un recensement des centrifugeuses de lait et des barattes. Il ressort de cette enquête que 51 maisons en possèdent (grandes fermes non comprises). En effet durant la guerre, obligation était faite aux producteurs de livrer le lait entier à la Laiterie que la Société Gervais, Allemagne, avait créée dans les halles du terrain d'aviation.
Après la guerre, la laiterie est reprise et en 1948 apparaît la Société : UNICOOLAIT. L'année suivante Unicoolait emploie 16 personnes, transforme 1500 litres de lait pasteurisé et fabrique 250 kg de beurre. En 1950, elle démarre la fabrication du munster. Mais trop à l'étroit dans ces bâtiments, elle décide de transférer toute son activité à Sarrebourg en 1954.

A la même époque - 1953 - l'entreprise FERCO pour répondre à une production plus importante s'installe à Réding sur une surface plus adaptée.
Elle a été et reste une source d'emplois pour un grand nombre de nos habitants. Du fait de son énorme développement, elle empiète, avec bonheur, sur le territoire communal, elle est donc devenue un peu buhloise.