Armoiries de Buhl-Lorraine

 
Alérion de Lorraine :
rappelons tout d'abord la définition héraldique de l'antique écu simple de Lorraine d'or à bande de gueules chargée de trois alérions d'argent".
 

La présence de ces alérions relève de la légende et on ne peut que la reprendre comme telle sans pouvoir émette le moindre avis sur sa vraisemblance.

Elle est tirée des poèmes épiques consacrés aux croisades et on peut la résumer ainsi : lors de la première croisade, Godefroy de Bouillon, duc de Basse-Lorraine, voyait chaque jour trois oiseaux survoler la tour de David. On lui dit que ces oiseaux s'appelaient alérions et qu'une prophétie affirmait que celui qui abattait d'une seule flèche ces mystérieux volatiles deviendrait roi de Jérusalem. Godefroy banda son arc, visa, tira, et, d'une seule flèche, les transperça tous les trois.

Une autre explication légendaire est donnée des alérions : Pendant le siège de Jérusalem, Adhémar de Monteil, légat du pape, voulut répondre à un message envoyé par Bohémont d'Autriche. Il n'avait ni plume ni encre. Mathieu II, duc de Lorraine, pris son arc, tira et la flèche enfila trois oiseaux qui planaient "voici une plume", dit le Lorrain, puis se perçant une veine avec la même flèche, il ajouta, "et voici de l'encre". Ce serait à partir de ce moment que le blason de Lorraine porte "la bande de gueules en mémoire de ce sang frais et trois alérions en remembrance de ce coup d'adresse", avec la devise : Casuve, Deuove (soit le hasard, soit Dieu).

En tous cas, le blason à la bande chargée de trois alérions est aussi populaire que la croix de Lorraine. Cet emblème souvent représenté est le plus ancien motif des armoiries ducales.

Aujourd'hui encore, la Lorraine est représentée par le drapeau aux trois alérions d'argent.

 

page précédente