La
BIEVRE - le Curage
Quelque
explication
Chaque fois que la Bièvre déborde, les habitants du village,
surtout "les anciens" sont unanimes : "il faut curer
la Bièvre avant la prochaine inondation" ou encore "mais
pourquoi les travaux ne sont pas fait tout de suite ?"
.....Ils ne savent pas tous que le curage ne consiste pas seulement de
redonner un vrai lit à la Bièvre. C'est tout un programme.
Historique
:
A la suite des crues, d'octobre 1981, les Maires des communes
riveraines de la Bièvre (Réding, Sarrebourg, et Buhl-Lorraine) ont pris
contact avec la Direction Départementale de l'Agriculture et de la Forêt
de la Moselle en vue de remédier aux inondations dans une zone en partie
urbanisée.
Après la réalisation de travaux à Réding et Sarrebourg, la commune de
Buhl-Lorraine fait établir , fin 1986, un avant-projet concernant le tronçon
situé à l'amont de la RN4 à Sarrebourg jusqu'au pont du CD96 (route de
Sarrebourg)
Juridiction
L'entretien de la Bièvre, cours d'eau non domanial, incombe aux
riverains conformément à un règlement du curage du 14 août 1884.
D'après ce règlement, la gabarit de la rivière à respecter est le suivant
:
* largeur en gueule : 6 m
* largeur au plafond : 2.40 m
* profondeur : 1.80 m
Mais
les communes peuvent être autorisées à entreprendre des travaux de curage
lorsqu'ils présentent un caractère d'urgence ou d'intérêt général.
Le conseil Municipal à sollicité la déclaration d'intérêt général
des travaux.
Conformément au décret du 7 janvier 1959, il sollicite l'établissement
d'une servitude de libre passage de 4 mètres de part et d'autres des rives,
étant entendu que cette emprise reste propriété du riverain qui aura à
en assurer l' entretien.
Objectif
de l'aménagement
Assurer en priorité la protection contre les crues des habitation
de la commune avec le souci de respecter les équilibres biologiques et
paysagers.
Aménagement
* Reconstruction du pont "Rue de la Bièvre", obstacle artificiel
rétrécissant le lit de la rivière (l'ancien pont avait une largeur de
4.40m, le nouveau pont a une largeur de 6.50m)
* Améliorer l'écoulement en diminuant la rugosité du lit , par des aménagements
doux, enlèvement de tout ce qui gêne l'écoulement, arbres couchés dans
le lit etc...
* Enlèvement des arbres morts en rive, des arbres qui se trouvent dans
le lit ou ceux qui menacent de tomber.
* Maintien des seuils naturels
* Maintien des souches ne gênant pas l'écoulement et qui consolident les
berges et constituent un abri pour les poissons.
* Coupures des méandres quasiment fermées, avec création de seuils, pour
limiter la vitesse de l'eau et maintenir un
niveau amont convenable, et création de frayères dans les anciens bras.
* Bras de décharge allant du pont de la route départementale CD96 au nouveau
pont de la rue de la Bièvre.
vue
sur l'ancien pont (4,40m)
lors d'une inondation (01.07.1987) |
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suite
à la reconstruction,
vue sur le nouveau pont (6,50m) |
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Conclusion
:
Le curage de la Bièvre, le bras de décharge et le remplacement du pont
de la Bièvre marqué par la vétusté ; tous ces aménagements devraient améliorer
sensiblement l'écoulement et faire baisser la ligne d'eau en période de
crue.
La Bièvre continuera de couler paisiblement de la montagne vosgienne traversant
la vallée verdoyante. Hélas aujourd'hui l'activité des moulins a disparue.
Restent les vestiges, les archives pour témoigner leur présence.
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